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Seuil de retournement Dernières nouvelles du front de l'Est et décision de ressemis

En cas de parcelle touchée par le gel, la question du retournement de la culture se pose. Dans le contexte de l'année, un niveau de peuplement autour de 130 plantes/m² en sols profonds, contre 80 habituellement, évitera le ressemis selon Arvalis-Institut du végétal. Cependant, une céréale d'hiver même abîmée vaut souvent mieux qu'une culture de printemps semée sur une parcelle dégradée par un retournement.

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Si un ressemis s’impose, il sera nécessaire de s’orienter vers des variétés alternatives ou de printemps.
(© Terre-net Média)

Arvalis-Institut du végétal évalue, « de manière générale, en blé tendre, à 100 plantes par m² le peuplement nécessaire pour garder la culture en place (80 plantes/m² en sols profonds  et 120 à 150 plantes/m² en sols superficiels et caillouteux) ». Ces niveaux tiennent compte des capacités de rattrapage des plantes (reprise du tallage, système racinaire en place et fonctionnel), mais aussi du surcoût engendré par le remplacement de la culture. « Ainsi, compte tenu des faibles possibilités de rattrapage par le tallage cette année, Arvalis conseille de retenir les seuils de retournement suivants : 130 plantes/m² en sols profonds et 160 plantes/m² en sols superficiels. »

« Cependant, précise l'institut, il est généralement plus rentable économiquement de ne pas toucher à une culture dégradée par le gel dont le potentiel de rendement sera amoindri de 5 ou 10 %, mais qui peut repartir rapidement compte tenu de son enracinement acquis, que d’engendrer de nouvelles charges en implantant une culture de printemps, au rendement réduit et affaibli par son implantation sur une culture retournée, et plus sensible aux accidents climatiques de deuxième partie de cycle. »

Vérifier l’état des plateaux de tallage

L'évaluation des dégâts repose sur le nombre de pieds viables par mètre carré dans la parcelle ainsi que le nombre de tiges de plus de trois feuilles présentes par plante (sous-entendu : feuilles vertes et bien portantes). « Le nombre de pieds par m² s'estime en observant les plantes, et surtout l’état des plateaux de tallage. En cas de nécrose à ce niveau, même si la culture présente des feuilles nouvellement émises, les pieds risquent de disparaître dans les 10 à 20 jours. » Des comptages précis doivent par conséquent être effectués afin de ne pas se laisser tromper par l’aspect visuel des parcelles au premier abord.

Arvalis prévient que « ce premier indicateur doit être complété par le nombre de tiges de plus de trois feuilles présentes par plante (y compris le maître brin) car la saison est trop avancée pour bénéficier d'un re-tallage. Ce sont les tiges de plus de trois feuilles qui monteront à épi. »

Dernières nouvelles du front de l'Est : des surfaces à ressemer importantes

Selon le dernier communiqué d'Arvalis-Institut du végétal, en Lorraine et Haute-Marne, les dégâts sont importants sur le blé. Localement, au Nord de la Haute-Marne, en Meuse, et au centre de la Moselle, 70 à 80 % des parcelles sont détruites. En Alsace et au Nord de la Côte d’Or, les dégâts sont moindres, mais néanmoins très significatifs avec 20 à 40% des parcelles à ressemer.

Les orges d’hiver ont évolué négativement ces dernières semaines, et les dégâts pourraient être au moins équivalents à ceux du blé en Lorraine et en Haute-Marne. Les orges sont en outre les premières concernées en termes de dégâts au nord de la Côte d’Or, avec de l’ordre de 70 % des parcelles détruites.

 

Estimations en date du 9 mars 2012. Cliquez pour agrandir. (© Régionaux Arvalis Champagne-Lorraine-Bourgogne)

Estimations en date du 9 mars 2012. Cliquez pour agrandir. (© régionaux Arvalis Champagne-Lorraine-Bourgogne)

 

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